Nous vous avons présenté les différentes catégories d’interviews susceptibles d’intéresser votre TPE. Loin d’être exhaustive, notre sélection n’en retenait que trois : L’interview « explication », l’interview  « témoignage » et le  « micro-trottoir »,  lesquelles sont à nos yeux les plus appropriées à votre travail d’investigation.

Une fois votre catégorie choisie, vous pouvez passer à l’élaboration de votre interview. Deux étapes sont alors devant vous, deux étapes dont vous ne pouvez faire l’économie tant elles garantiront la qualité de cet exercice journalistique : la préparation et la conduite de l’interview.

Comment bien préparer son interview ?

Devant l’apparente facilité avec laquelle certains journalistes mènent leurs interviews, on peut penser que l’exercice est simple et spontané : une question de « feeling ». Au contraire, une interview réussie suppose un travail préalable : une bonne préparation !

Le b.a-ba d’une bonne préparation : se documenter

Quels que soient votre interlocuteur et votre sujet – le livre numérique, le clonage ou le féminisme- soyez bien documentés. L’ampleur et la précision de vos connaissances seront gages de la pertinence de votre interview et de l’intérêt qu’elle suscitera. À ce stade de votre progression, vous en savez long sur votre sujet, il ne vous reste plus qu’à vous documenter et connaître votre interlocuteur.

Élaborer son questionnaire

La conception d’une interview exige une gymnastique particulière. D’un côté, elle s’inscrit dans le corps de votre TPE, elle étaye vos arguments ou corroborent des informations etc.… De l’autre, vous êtes face à un interlocuteur compétent qui ne connait ni votre travail ni l’usage que vous souhaitez faire de l’interview. Ne perdez pas de vue ces deux aspects : si vos questions s’adressent à interlocuteur particulier, elles doivent aussi présenter un intérêt pour votre TPE.

Convoquez alors un « brainstorming » et jetez vos questions sur le papier. Veillez à ce qu’elles tiennent compte des deux interrogations suivantes :

Qui j’interroge ?

Un chercheur, un libraire, un journaliste ou une personne lambda. Prenez en compte l’identité de votre interlocuteur : sa profession, la spécificités de ses activités etc…

Quel usage ?

Ne perdez pas de vue l’objectif que vous vous êtes fixés. L’interview est-elle une source d’informations que vous souhaitez exploiter ? Vient-elle corroborer des informations ? Étaye-t-elle une réponse à votre problématique ?

Comment bien conduire son interview ?

L’auditeur, le spectateur ou lecteur doit être capable de suivre le cheminement de votre pensée : repérer les objectifs de l’interview et comprendre son intérêt. Cette exigence suppose que la conduite de votre interview soit claire et cohérente. Si plusieurs techniques existent, celle de « l’entonnoir » ou de « la pyramide inversée » est relativement facile à adopter.

La technique dite de « l’entonnoir » consiste à aller du général au particulier, des questions les plus larges aux questions les plus spécifiques. Pour réussir ce type d’interviews, vous disposez d’outils : les principaux types de questions

tableau-interview

Pour mener à bien votre interview « témoignage » ou « explication » en utilisant la technique de « l’entonnoir », il est possible de procéder comme suit :

  • Commencez par des questions ouvertes et larges qui amèneront votre interlocuteur à se présenter, ce qui vous permettra d’établir le lien avec votre sujet de TPE.
  • Une fois le sujet amené, soyez davantage directifs et utilisez des questions semi-ouvertes et/ou à choix multiples, resserrez l’entretien, et abordez des points plus précis.
  • Reformulez les propos de votre interlocuteur, les éléments jugés importants seront alors mis en lumière.
  • Par des questions semi-ouvertes ou fermées, amenez votre interlocuteur à être plus précis.
  • En fin d’interview, l’objectif ou les objectifs de votre interview ont été clairement dégagés, à vous de trouver une chute !

En ce qui concerne l’interview « micro-trottoir », privilégiez les questions à choix multiples ou les questions fermées. Dans la rue, les gens ont peu de temps, mieux vaut aller au grain !